Fiche présidentielle } John Grahams

"Qui suis-je ? Un homme avide avec pour seul but dans la vie faire fortune ? Un manipulateur sadique ? Quelqu'un de diabolique ? Le réprésentant du mal sur la Terre ? Qui suis-je réellement ?
J'étais là, assis sur mon bureau en pin mate, un verre de Wisky dans une main, un cigare de l'autre. J'observai avec insistance un des nombreux noeuds du bois. Sauf que celui ci faisait imparfait, incroyablement grotesque. J'avais l'impression qu'il prenait un quart de la place. La nuit était tombée tôt ce jour là, et pour cause nous étions en hivers. De la grande fenêtre je voyais déferler de la pluie et de la neige. Le vent soufflait fort et s'écrasait contre les murs de ma demeure. La tempette du diable portait bien son nom.
Je tirai une bouffée de mon cigare, recrachant la fumée en me noyant dans un nuage gris vaporeux. Sans plus attendre, je portai à mes lèvres mon Wisky et vidai le verre d'un trait, le posant d'un coup sec sur mon bureau, par dessus le noeud du bois qui me dérangeait. Le bruit que j'avais produit résonna dans toute la pièce ovale, que je balayai du regard. Ma table basse, mes canapés, mes tableau, ma bibliothèque. Tout ceci m'appartenaient, j'en étais le maitre incontesté. Cette pensée fit apparaitre un très faible sourire supérieur, avant de disparaitre immédiatement.
Cela faisait pas mal de temps que je patientais dans le noirs. En effet, toutes mes lumières étaient fermées, seule la lune cachée par de nombreux nuages m'éclairait la moitié du visage, avant que son trajet bleuté n'aterrisse sur mon mur de droite. Lentement, je détournai ma tête du bois de mon bureau pour suivre la lumière bleue et observer ce se qu'elle éclairait à ce moment là. C'était mon portrait. Une photographie assez récente de moi. J'étais dessus à la même place que ce soir, le drapeau américain fierement accroché derrière moi. Je me souvenais du jour où j'avais pris cette photo comme le plus beau de ma vie. C'était ce jour là que j'avais réalisé, que j'avais pris conscience du fait que j'étais le président des Etat-Unis. J'affichais bien sur mon air fière. Mes yeux noirs étaient éclairés par un éclat victorieux. Mes lèvres fines étaient étirées en un petit sourire supérieur. Mon front était barré par quelques rides soucieuses, et commençait sérieusement à se dégarnir, sans que personne ne m'ai jamais fait la remarque. Mes cheveux sombres coupés très court était brillant et comme toujours impeccable. Mon teint unifié signifiait clairement que j'avais été bichonné par des maquilleuses avant de prendre cette photos, bien qu'elles s'étaient arrangés pour que cela paraisse naturel. Chose qui n'était pas si mal réussit. Ce que l'on remarquait surtout était ma machoire volontaire. J'arborais réellement un air triomphant, comme si j'étais le maitre du monde. Et entre nous, mon titre s'en rapprochait suffisament pour que je m'amuse à le croire. Le cadrage de la photographie s'arrêtait au buste, juste assez pour deviner ma carrure musclées et pour s'apercevoir de mes épaules carrées. Je prennais grand soin de mon physique. C'était quelque chose d'extrèmement important pour moi. Quelque chose de carrément primordial. C'était une des raison du fait que je porte mon plus beau costume sur cette photo. Noir parfait sans aucun défaut, par dessus une chemise blanche immaculée. Dans ma poche dépassait le bout d'un style plume bleu royal et ma cravate effet velour était rouge vif était parfaitement mise. Il faut dire que je savais faire un noeud de cravate depuis que j'avais huit ans. Alors ajourd'hui, à 35 et des poussières... Bleu, rouge et blanc, les couleurs des Etat-Unis, soucis du détail. Au premier coup d'oeil, on constatait mon professionalisme, sur ce portrait. Et tant mieux, c'était ce que j'avais voulu rendre. Après tout, cette photographie était accrochées dans toutes les mairies. C'était le portrait officiel du président des Etat-Unis. La seule chose que je regrettais, était que le portrait ne permettait pas de voir ma grande taille. 1m86 pour être plus précis. Cela était presque se que je préférais chez moi. Grace à cela, j'étais quasiment tout le temps plus grand ou de la même taille que les personnes qui m'entourait. Je détestais être plus petit que quelqu'un, j'avais l'impression d'être soumis...

{__A terminer*}